27 juillet 2020

Office de tourisme, Quillan

À Quillan, l'office de tourisme intercommunal, particulièrement dédié à la promotion des Pyrénées audoises s'est installé dans un très beau bâtiment.
Ce sont les anciens bains-douches de la ville, rénovés pour l'an 2000, qui constituaient un vrai service public en faveur de l'hygiène à une époque où l'eau courante n'équipait pas chaque domicile.

Sur la vue interactive ci-dessus, le haut d'un bâtiment religieux apparaît à l'arrière plan. Il s'agit de l'église "Notre Dame des Monts de la Haute Vallée".

Est également visible, devant l'édifice, une statue qui se dresse. Elle représente Félix Armand (1742-1823). Cet abbé, enfant du pays, est connu pour avoir ouvert une voie de communication entre Quillan et Saint-Martin-Lys en passant par Belvianes.
Il a notamment réussi à trouver les financements pour faire percer un petit tunnel à travers la roche dite "du Diable", dans les gorges de la Pierre Lys au fond desquelles coule l'Aude qui a donné son nom, comme de nombreux cours d'eau, à son département.
Voici ce que l'on nomme depuis "le trou du curé" :


20 juillet 2020

Pic du Midi de Bigorre

Il y a en France plusieurs sommets portant le nom de "pic du Midi" (à ne pas confondre avec "l'Aiguille du Midi", au-dessus de Chamonix, dans le massif du Mont-Blanc).
Le plus connu, sans doute, est le Pic du Midi de Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées.
Mais ce n'est pas le plus haut, car, culminant à 2 877 m, il se fait dominer de quelques mètres par le Pic du Midi d'Ossau, dans les Pyrénées-Atlantiques, et son altitude de 2 884 m.

Ce qui participe à la renommée du Pic du Midi de Bigorre, c'est son observatoire astronomique, ouvert en partie aux visiteurs.
Le voici vu depuis le lac d'Oncet :
On voir bien la grande antenne de radio-télévision, une grande coupole blanche de l'observatoire ainsi que le dernier pilier du téléphérique menant au sommet.
Les débuts des travaux pour l'aménagement du sommet et la construction de l'observatoire remontent à 1870.


Sur la vue satellite, une ligne partant du sommet vers le sud-ouest se distingue nettement. Ce sont les rails d'un ancien monte-charge.
En explorant virtuellement le lieu à partir de cette vue du ciel, vous découvrirez, près du lac d'Oncet au sud, des bâtiments abandonnés : le premier observatoire en ruines, construit en 1852 au col de Sencours (2 378 m), et, un peu plus haut, les restes d'un chalet-hôtel.

Nature

13 juillet 2020

Sorbollano

Sorbollano ("Surbuddà", en corse) est une petite commune de l'Île de Beauté, qui compte moins de cent habitants depuis les années 1980.
Devant son église Saint-André ("Sant'Andrea"), construite au Moyen Âge et plusieurs fois remaniée et restaurée depuis, une belle fontaine en granit blanc embellit la place.



Prospère au début du XXe siècle grâce à sa production d'oignons, le village a pu préserver, dans l'ensemble, ses belles maisons de pierre.
Sur quelques-une, des sortes de poutres minérales, appelées "branchetti", sortent des façades, faisant penser à des gargouilles non sculptées.
Comme ces éléments architecturaux sont trop hauts pour servir de support de balcons aujourd'hui disparus ou pour résulter de restes de mâchicoulis présents sur les "casa forte" corses, une autre hypothèse est envisagée : ces avancées auraient pu servir d'attache pour de grands voilages, soit de pavoisement, par exemple lors de fêtes, soit comme moyen d'apporter de l'ombre et donc de la fraîcheur aux habitations.

En déambulant dans les rues escarpées du bourg, l'observateur attentif découvrira un ancien four à pain :


Sur le retour vers la place de l'église, le long lavoir communal se laisse découvrir :

6 juillet 2020

Fontaine du Déo, Mauvages

Devant l'église de Mauvages, commune connue pour son tunnel-canal (un des plus longs de France, comme celui de Saint-Albin), se trouve un monument d'inspiration égyptienne : la fontaine dite "du Déo".



La statue d'un personnage tenant deux amphores surmonte le bassin en demi-cercle.
Derrière se trouve le lavoir, à l'abri sous un portique supporté par deux colonnes, ressemblant à un péristyle.
L'ensemble, classé au titre des monuments historiques depuis 1988, a été réalisé en 1831 par l'architecte Théodore Oudet (1793-1865).
Sa construction est donc légèrement postérieure aux campagnes napoléoniennes en Égypte.
Cela explique le style de la statue, mais aussi l'aigle royal qui soutient l'inscription latine commençant par "ANNO MDCCC XXXI" et se terminant par " EX T. OUDET, ARCHIT. PREFECT. GRAPHID.". On y retrouve donc la confirmation de l'année de construction ("MDCCCXXXI" = 1831) et du nom de son concepteur, "T. OUDET".
Notez la présence de quatre coquilles Saint-Jacques sur le haut de l'édifice.

Non loin, une autre fontaine remarquable attire le regard, même si elle est d'une apparence bien plus modeste :


Voir aussi : la fontaine Fellah, Paris, ainsi que les fontaines de Lay-Saint-Christophe, sans oublier celles de Cerdon.